MARC ALEXANDRE
Le jardin perdu
La thématique du sujet est ma seule source d’inspiration lorsque je me réapproprie mon savoir faire pour m’exprimer. Or, il se trouve que j’ai une gravure accrochée au mur de mon atelier qui m’inspire depuis longtemps sans que je sois encore parvenu jusqu’ici à matérialiser ce ressenti (photo jointe).
Cette gravure m’évoque l’éternel combat entre le bien et le mal, les ténèbres et la lumière, l’impossible union des opposés, l’inimaginable et l’interdit, les croyances et les mystères.
L’interdit fit le thème et « le jardin perdu » sa vision poétique.
Comme souvent, cela commence par le verbe, alors souvent je poétise le titre le temps de bien visualiser la réalisation, et je me suis amusé à revisiter cette gravure dans le jardin d’Eden.
Je me souviens d’un jardin interdit … Elle était ange et moi non.
Elle s’est laissé approcher et je l’ai enlacée.
Mais l’interdit brisé à tout jamais figea sa beauté !
Dans mon cœur glacé est resté gravé, comme dans le marbre de l’éternité.
Le souvenir d’un jardin Sacré, d’un rêve Eden à jamais perdu …
Il me manquait le lien … Cette réminiscence du bijou avec le temps et la thématique.
J’ai donc décidé de rendre hommage aux anciens Maîtres qui firent la gloire de la joaillerie Française en leur temps en choisissant un statuaire d’ange féminin du XIXème en élément central pour évoquer la pureté et le serpent tentateur pour en faire concrètement une bague thématique.
Un travail qui réunit le savoir faire des anciens et le regard contemporain de la joaillerie.
Un regard artistique pour parler de l’artisan qui a le savoir faire et qui aime faire.